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Je contrôle...



Vous la connaissez bien cette petite voix qui dit :

- Tout va bien, tu contrôles !

- Tu es en sécurité parce que tu maîtrises intégralement le sujet, tu contrôles !

- Tu peux avancer parce que tu as une vision sur l'avenir, tu sais exactement où tu veux aller, et tu contrôles chacun de tes pas.

- Oui tu contrôles ta vie !


Penser le contrôle

Quelquefois le contrôle vous pèse, vous limite, en vous interdisant d'aller explorer de nouvelles voies.

En pensant contrôler le danger, vous vous interdisez le danger. Vous vous interdisez la prise de risque. Vous vous interdisez le saut vers l'inconnu. Vous vous interdisez la possibilité d'être une autre version de vous-même.


Pourtant, dans certains cas, la situation que vous vivez n'est pas satisfaisante, voire dangereuse. Seulement c'est la seule que vous connaissez et que vous pensez contrôler.


Vous avez alors l'impression que, parce que vous contrôlez la situation difficile, celle-ci n'est pas dangereuse.

Or ce contrôle agit sur vous comme des œillères. Il vous permet d'abaisser votre seuil de défense et de monter votre seuil de tolérance pour éviter tout changement.


L’hypnose et le contrôle Dans mon cabinet j'ai souvent des clients qui me disent :

- Avec moi l'hypnose ne marchera car je suis trop sous contrôle.

- J’ai peur de ce qui pourrait se passer si je lâchais le contrôle.

Alors, ma réponse est la suivante :

- Qui seriez-vous si vous ne contrôliez pas ?

- Seriez-vous bon ou mauvais, pour vous pour les autres.

- De quoi seriez-vous capable, hors de contrôle, hors de votre contrôle ?

Je vous invite ainsi à réfléchir sur la notion de ne pas contrôler.

Lâcher prise est-ce ne rien faire ?

Si le contrôle conscient s’arrête, n'y a-t-il pas en vous une autre forme de contrôle qui permet à votre corps, à vos organes, à votre pensée de fonctionner de façon autonome ? Avez-vous déjà pensé à la puissance de ce contrôle intrinsèque ?

Prenons l’exemple de la respiration.

Il est facile de la contrôler sur un moment donné, facile de l'arrêter, facile de la ralentir. Cependant, il est impossible de la contrôler volontairement toute une journée. Sans ce contrôle volontaire, la respiration se contrôle très bien elle-même ! Elle se régule à l'effort, diminue au repos.

C'est donc bien la preuve qu'il y a un contrôle au niveau de votre inconscient, une étincelle de vie qui vous empêche de vous mettre en danger.

Et si vous faisiez confiance à cette étincelle de vie ?


Se faire confiance et faire confiance Vous avez décidé de vous faire confiance, de faire confiance au contrôle intrinsèque, à votre inconscient qui contrôle votre conscient. C’est déjà une étape de franchie. Car en hypnose nous allons aller ensemble plus loin, pour travailler l'exploration de la zone de peur, l'exploration de la zone inconnue.

Pour aller explorer la zone d'inconnu il faut effectivement lâcher le contrôle, s'abandonner.

Il est donc nécessaire de confier le contrôle à quelqu'un en qui vous avez totalement confiance, qui pourrait être un thérapeute.

Une fois ce contrôle lâché, cela vous permet en toute sécurité d'aller explorer et de visualiser de nouvelles situations pour vous-même, d'explorer tous les changements, de vérifier s'ils sont écologiques pour vous.

Lâchez le contrôle ce n'est donc pas ne rien faire, bien au contraire !


Analyser le contrôle

Lorsque je contrôle, j’évalue le monde et mon emprise sur ce dernier. Regardons ensemble les différentes possibilités.

- Si je n'évalue pas le monde autour de données scientifiques, rationnelles, qui s'accordent parfaitement à mon système de valeur, je rejette alors toutes les données qui pourraient aller à l'encontre de mon système de pensée. Mais en réalité, quand je pense contrôler je ne fais qu’auto valider.

- Si je reprends le contrôle sur le monde qui m’entoure avec le prisme de l'action, du résultat, de l’atteinte d’objectif que je veux réellement atteindre, alors, dans ce cas, la donnée rationnelle va se moduler et la donnée rationnelle va être issue d'une réflexion qui viendra nourrir l'objectif. Dans ce cas le contrôle n'est plus un frein mais un moteur.

- Si je regarde le contrôle avec un versant purement émotionnel, le moteur est alors le plaisir. Il est alors intéressant de réfléchir à « comment je suis lorsque je me sens parfaitement calme, tranquille, lorsque j'ai l'impression que je ne contrôle plus rien, mais que c'est agréable ».

Dans ce dernier cas, je fais confiance à mon contrôle intrinsèque, mon contrôle animal, mon contrôle limbique. Je laisse ainsi mes émotions m’indiquer le bon chemin.

C’est exactement le travail de l'hypnose que de venir regarder son conscient à partir de son inconscient pour construire une autre relation à soi.

Plus je contrôle, moins j'ouvre le champ des possibles. Plus j'entretiens la méfiance envers les autres et envers moi-même, plus je m'isole. Plus je fais confiance à mon contrôle interne, instinctif, plus je me fais confiance. Plus j'ouvre le champ des possibles, plus je vais vers l'autre.




Lâcher prise, mais comment ?


En réalité, il ne s'agit pas de lâcher le contrôle mais de passer du contrôle conscient à la prise de conscience que je peux faire confiance à mon contrôle inconscient.



La semaine prochaine je vous entraînerai dans une réflexion autour d'un mot que j'entends souvent à la fin de la consultation : « J’accepte ».


À bientôt !









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