Chacun d’entre nous s’est déjà dit une des volontés suivantes : J'arrête de fumer, j'arrête de me prendre la tête, j'arrête cette relation toxique, j'arrête ce travail, j'arrête de manger, j'arrête d'être triste, etc.
Combien de fois vous vous êtes dit cette phrase ? Combien de fois cette décision « j'arrête », s'est soldée par… rien ?
Pourtant, vous avez continué à vivre la même situation, vous avez continué de faire la même chose.
Toutefois, vous en fournissez des efforts pour vous en sortir !
Les fausses convictions Par exemple, pour arrêter de fumer, vous vous dîtes : «allez 3 semaines ce n’est pas si grave» ou «une journée de plus ou de moins, qu’est-ce que ça change ? ». Pour arrêter de boire « un verre de moins, ça fera l’affaire ! ». Pour arrêter de penser à une personne toxique vous vous dîtes« je vais l’ignorer ». Ou vous vous dîtes encore « j’arrêter de me prendre la tête, je relativise, je suis dans l'instant présent ».
Malgré cela, vous avez tout essayé : la méditation, la rationalité et toujours rien. Le bon vieux fonctionnement revient au galop.
« Arrêtez c’est combattre ». Vraiment ?! Arrêter c’est combattre, c'est lutter contre ce qu’on ne veut plus, c'est focaliser toute son énergie sur la chose que l'on souhaite arrêter. Et si c’était la mauvaise solution ?
En fait quand l’on veut arrêter de fumer, on focalise tellement sur la cigarette qu’on lui donne toute la place. Quand vous voulez arrêter de penser à une personne qui vous obsède, vous ne pensez plus qu'à elle, et pourtant vous voudriez l’oublier.
Ce comportement ne serait-il pas un peu contradictoire, car visiblement il est contre-productif, parce que les pensées sont toujours là.
Le cerveau ne comprend pas la négation. Lorsque vous je vous dis : « ne pensez pas à un éléphant », vous avez déjà dû construire l'image d'un éléphant dans votre cerveau pour ensuite la gommer. Vous êtes alors victime d'un biais cognitif.
Alors comment mettre en application ce «j’arrête» ? Pour obtenir la solution à ce « j’arrête », il faut arrêter de se focaliser sur la chose que l'on veut changer pour se laisser traverser par elle, puis regarder ce qu'il y a autour, pour élargir son champ de vision.
Cadrer nos préoccupations Lorsqu’on fume, il faut déjà déterminer ce qu'il y a autour du tabac. Il y a le plaisir que vous avez à fumer, les moments de convivialité, le moment qui fait croire que le stress diminue, le moment que l’on s'autorise pour faire une pause, puis le moment où l’on s'isole des autres, parce que la fumée et l’odeur dérangent.
Maintenant, retirez la cigarette de ces moments. Existent-ils toujours ? C’est ici qu’il est important de se poser la question « suis-je capable de réaliser que je peux m'isoler des autres, prendre un moment pour moi être dans le plaisir, sans avoir la clé de la cigarette ? ».
Dans le cas d’une personne obsédante, si vous considérez la personne qui vous obnubile comme faisant partie d'un tout, d'un système dans lequel il y a d'autres personnes autour, alors vous commencez à découvrir des personnes qui vous nourrissent, des personnes à qui vous pouvez parler d'autres choses que de votre obsession. Vous prenez alors conscience qu’il y a des lieux, des endroits, des ressources où vous pouvez vous rassurer et vous recentrer.
La prise de conscience se fait dans le cerveau, dans votre univers, et il y a alors d’autres choses que cette personne qui vous obsède.
Pour arrêter, une des solutions serait de se laisser traverser plutôt qu'envahir.
En hypnose c'est exactement le travail que je vous invite à faire.
Je ne nie pas, je ne mets pas de côté le problème qui vous fait venir en consultation. Au contraire, nous allons dans un premier temps nous focaliser dessus. Nous allons le regardez, jusqu'à saturation, puis nous allons ouvrir le champ de toutes les pensées, en partant de ce point de départ. À l'inverse, lorsque je veux obtenir quelque chose je vais partir du Grand Tout pour aller vers un point du milieu, pour me recentrer. Ici il s'agit d'ouvrir la vision, pour arrêter de se focaliser et se redonner de la liberté.
Paradoxalement plus j'arrête pour me donner la liberté plus je bride celle-ci.
La semaine prochaine nous aborderons un sujet récurrent dans mes consultations : la sexualité. Hé oui, nous allons oser dire je bande !
À bientôt !
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