
Combien de fois vous vous êtes dit cette phrase ?
Combien de fois vous vous êtes levé.e de votre fauteuil où de votre canapé, puis vous vous êtes laissé.e retomber ?
C’est une étincelle de motivation qui vous a fait vous lever, puis ce sont les projections dans l'avenir qui vous ont fait vous rasseoir !
Ce sont des questions, des interrogations, des « oui mais…», des doutes, des « vais-je être capable ? », « vais-je y arriver ? », qui arrivent en masse et qui vous clouent sur place !
Ce sont aussi des projections apocalyptiques : « Si je passais à l'action quelles en seraient les conséquences ? ».
C’est ce mélange de pensées et d’émotions qui vous poussent à l’immobilisme.
Très vite votre cerveau s'est mis à construire de la fantasmagorie dramatique !
Jusque-là rien de plus normal. En effet notre cerveau est là pour nous protéger. Mais pour nous protéger, souvent il nous trompe !
Il nous montre tout le danger qu'il y aurait au changement, il nous encourage à la procrastination.
Alors oui, j'accélère, est un vœu pieux qu'il est difficile de mettre en place.
C'est la raison pour laquelle je vous propose de réfléchir sur ce qu'est la procrastination. À quoi elle sert, et surtout comment la combattre.
Car si la prise de recul et le temps de réflexion sont importants, seul le passage à l'action permet le changement.
La procrastination est un comportement humain courant qui est souvent confondu avec la paresse.
Dans le langage de tous les jours, on utilise des termes comme « remettre à plus tard », « repousser », « retarder », « reporter » et « attendre la dernière minute ».
Il est important de garder en tête, que tous et toutes, nous procrastinons.
Pourquoi procrastinons-nous ?
Nous procrastinons dans différentes sphères de nos vies.
La procrastination peut toucher des tâches ou des objectifs variés, comme le travail, le ménage, les études, la santé, les finances, la vie sociale, la famille, les relations.
Dans les faits, n’importe quelle tâche qui doit être accomplie, tout problème qui doit être résolu et tout objectif désiré peuvent être sources de procrastination.
La procrastination touche des tâches administratives, des remises à plus tard de plaisir comme regarder un film ou lire un livre.
La procrastination peut également toucher des sujets plus sensibles comme la remise en question de grands projets de vie :
o Dois-je quitter mon conjoint ou ma conjointe ?
o Dois-je changer de travail ?
o Je dois revoir un point de communication important avec mon entourage.
o Je dois cesser de me faire dominer par telle ou telle situation de vie.
On peut déjà noter que le degré de procrastination va être proportionnel aux conséquences que la mise en action va produire, ou plutôt à la vision fantasmée des conséquences.
Si un acte a peu de conséquences ou s'il doit produire du plaisir, mais qu'il n'est pas opportun de le faire maintenant, on voit alors apparaître certaines excuses typiques :
o Je suis trop fatigué.e
o Je le ferai demain
o Je n’ai pas ce qu’il me faut
o Je ne peux pas commencer maintenant
Quand ces excuses assez classiques se limitent au report ponctuel de l'action elles ne sont pas nocives, elles peuvent même nous permettre de prendre du recul, de juger de l'utilité de telle ou telle action à réaliser.
Quand ces excuses sont renforcées par des croyances limitantes comme :
o Je ne suis pas capable
o Je ne peux pas
o Je ne sais pas
o Je suis limité.e pour …
Cette procrastination devient alors un véritable obstacle à l'expression de la personnalité.
La procrastination devient alors un piège, une prison dans lesquels on s'enferme. Elle justifie toutes les bonnes excuses à ne pas changer une situation qui pourtant avec le temps est devenue inconfortable voire dangereuse. Elle est confortée par la devise « je sais ce que j'ai, je sais ce que je perds, je ne sais pas ce que je gagne ».
À l'inverse, certaines procrastinations sont directement issues de l'ego et se reposent sur des croyances malsaines.
Ces croyances sont liées à certaines tâches ou certains objectifs, elles provoquent souvent des sentiments d’inconfort : colère, ressentiment, frustration, ennui, anxiété, peur, gêne, dépression, désespoir, épuisement.
La procrastination devient alors une stratégie d’évitement.
Les règles et les croyances malsaines couramment associées à la procrastination sont :
o L’envie : « je devrais faire les choses comme je veux, je ne devrais pas avoir à faire ce que je ne veux pas, même si quelqu’un d’autre l’exige ».
o La peur de l’échec ou de la désapprobation : « il me faut faire les choses parfaitement, sinon j’échouerai et on me jugera ».
o La peur de l’incertitude ou d’une catastrophe : « je dois absolument savoir ce qui va se passer, et si c’est négatif, il vaut mieux ne rien faire que prendre le risque ».
o La faible confiance en soi : « je ne peux pas le faire, je suis trop incapable et médiocre ».
o L’épuisement : « je ne peux rien faire quand je ressens du stress, de la fatigue, de la déprime ou un manque de motivation ».
Alors que faire pour passer à l'action ? À quel moment les conséquences de la procrastination provoquent un soulèvement ? À quel moment le sentiment d'inconfort devient si fort qu'il pousse à enclencher le changement ? La réponse est simple, elle tient en un verbe : Accélérer !
L’hypnose vous amène à travailler sur le sentiment d'inconfort, sur tous les points que nous avons vus plus haut, dans un état de conscience modifiée qui encourage la prise de recul, la distance.
L’hypnose vous positionne dans un environnement sécurisant qui permet d'étudier toutes les possibilités liées au changement que vous souhaitez mettre en place.
L’hypnose vous encourage à accélérer avec tous les organes de sécurité qui vous permettent de prendre la décision dans de bonnes conditions.
En consultation d’hypnose nous cultivons les différents points suivants :
1. Faire confiance à votre instinct
Lorsque nous sommes indécis.es ou bloqué.es face à un choix, c’est généralement parce que nous ne sommes pas en phase avec nous-même.
Quand durant la séance je vous pose la question - « Qu'allez-vous faire face à cette situation ? », je me trouve souvent confronté à la fatidique réponse - « Je ne sais pas ».
Alors, je vous encourage à prendre le temps de vous écouter, d’écouter votre intuition.
Respectez chacun de vos choix et remarquez la manière dont votre corps réagit.
Si vous vous sentez tendu.e ou si vous sentez un creux dans l’estomac, c’est clairement votre corps qui vous dit « non ! » face à cette décision. Si vous vous sentez plutôt enthousiaste et léger, alors votre corps vous dit « oui !».
2. Méditez et écoutez votre sagesse intérieure
Pendant les séances d’hypnose, je vous encourage souvent à visualiser une personne extérieure, une personne de confiance, quelqu'un qui viendrait comme un sage auprès de vous pour vous porter conseil.
3. Se projeter dans la sensation qui apparaîtra lorsque la décision sera prise en toute sécurité.
Je vous invite alors à imaginer l'état émotionnel dans lequel vous vous ressentirez lorsque la tempête sera passée, et je vous invite alors à ressentir le calme intérieur la sérénité que vous procurera la prise de décision.
4. Fuir les projections paralysantes
En séance je vous invite à remettre de la rationalité dans votre inconscient, remettre de la réalité, s'appuyer sur ce qui existe vraiment ici et maintenant, pour pouvoir construire un futur serein, pour faire le point calmement et pragmatiquement sur les forces en présence et les faiblesses que l'on ne souhaite pas travailler et couper court aux fantasmes.
5. Être à l’écoute des réactions de son corps
Durant la séance d’hypnose, votre corps va réagir aux sollicitations.
Il donne des sensations rassurantes, comme des appuis dans les pieds, des sensations de lourdeur dans les jambes, des fourmillements dans les mains, des sensations de légèreté dans les bras, de la chaleur dans le thorax.
À l'inverse, certaines évocations peuvent produire des sensations comme de la tachycardie, des augmentations de la respiration, des sensations de blocage ou d'angoisse.
C’est à partir de ces sensations que nous allons pouvoir construire les actes de validation de votre prise de décision.
Plus la sensation est rassurante, agréable, solide ou constituante, plus le corps est solide et flexible, et plus le chemin vers la prise de décision est bénéfique pour vous.
Enfin pour accélérer il faut éviter de se donner des injonctions trop marquées, des commandements, en somme, des invectives.
Foutez-vous la paix et avancez !
Cabinet d’hypnose de la gare
Sucy-en-Brie.
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